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Poster

Il est en enfin là ! 🎉🤩
Après des mois de travail, nous sommes heureux de vous annoncer que vous avez désormais la possibilité de compléter votre collection de posters naturalistes avec celui des Coccinelles du Grand Ouest ! 🐞

👉 Réalisé par le Gretia et le CPIE du Cotentin dans le cadre de l’atlas des coccinelles du Grand Ouest, celui-ci est disponible sur les 3 antennes du GRETIA, mais également sur nos stand et animations !

👉 Avec la participation financière de l’ Office français de la biodiversité, la DREAL Normandie, la Région Normandie, la Région Pays de la Loire, le Département de la Manche, le Département du Calvados, le Département d'Ille-et-Vilaine, le Département de l'Orne, le Département du Morbihan, le Département de Loire-Atlantique, COEUR Emeraude - Territoire Vallée de la Rance-Côte d'Emeraude, le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, la Ville de Caen, Rennes Ville et Métropole, la ville de Redon Vivre à Redon et l'établissement public national du Mont Saint-Michel - la baie, le village, l'abbaye 🙏

La coccinelle du mois

Janvier

L'hiver n'est pas la saison la plus propice pour les coccinelles. Le froid venant, certaines vont trouver refuge dans nos habitations. L'occasion de faire des observations dans le cadre de l'atlas tout en restant au chaud ! Vous pouvez y observer les nombreuses formes de la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), mais aussi d'autres espèces comme la coccinelle zig-zag, ou coccinelle rose (Oenopia conglobata), la coccinelle à deux points (Adalia bipunctata), ...

Dans vos maisons n'hésitez pas à aller inspecter les rainures des fenêtres, les pieds de vélux, le revers des rideaux proches de radiateurs, les angles des pièces, les combles et greniers, etc... Dans tous les cas n'oubliez pas de noter lors de vos observations de coccinelles : la date, le lieu (commune, lieu-dit, coordonnées géographiques si possible) et le nom de l'observateur. Envoyez vos photos et observations à coccinelles@gretia.org !

Coccinelles hivernantes
Appel à données : les coccinelles hivernantes
Mars/Avril

Le beau temps pointe timidement le bout de son nez, et il est temps de sortir : en mars, nous vous invitons à rechercher Clitostethus arcuatus !

C'est une des plus petites espèces de coccinelles. Elle n'en reste pas moins assez facile à identifier avec son arc clair dessiné sur ses élytres. Si elle semble assez bien représentée au sud des Pays de la Loire elle apparaît, en l'état des connaissances, beaucoup plus rare au nord du Massif armoricain et en Normandie !

Son pic d'activité principal commence à partir de mi-février pour se poursuivre jusqu'à la mi-avril. C'est donc le moment idéal pour la rechercher ! Elle semble affectionner les lierres bien exposés au soleil fixés sur un support minéral, alors n'hésitez pas à aller battre cette végétation (avec un parapluie japonais, ou juste en tendant un drap blanc dessous). Attention l'espèce reste très petite. Après avoir réalisé le battage d'une plante il faut bien inspecter sa nappe même si on ne voit rien bouger dans un premier temps. L'espèce est assez rapide et, passée la chute et un temps d'immobilité, son déplacement sur la toile la rend plus facilement détectable ensuite.

Clitostethus-arcuatus
Appel à données : Clitostethus arcuatus
Photographie : Emmanuel Jacob
Mai

Oenopia doublieri.
Pour la France, cette espèce n'était citée historiquement que de « la région méditerranéenne ; littoral de l'océan jusqu'à Rochefort » (Dauguet 1949, Coccinellini de France). En 1969, Jean Chérel dans son ouvrage Buoc'haned Breizh (Les Coccinelles de Bretagne) cite cette espèce pour « la Loire-Atlantique. Signalé du Maine-et-Loire...serait à rechercher surtout au bord de la mer. ».

En 2018, une visite dans les réserves du Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes a permis de mieux documenter la présence historique de cette espèce pour les Pays de la Loire. En effet, elle a pu être observée dans les boîtes de la très belle collection d'Henri Donnot qui a récolté des spécimens en bord de Loire ainsi que sur la côte vendéenne dans les années 1930. De nos jours, en Vendée elle est présente et plutôt abondante sur presque toute la côte. Elle fréquente également les marais de Saint-Hilaire-de-Riez et le marais Breton. On la trouve aussi sur l'île de Noirmoutier et l'île d'Yeu. Ces dernières années elle a pu être observée en Bretagne dans le Golfe du Morbihan.

Elle est à rechercher sur tamaris sur la côte et sur la végétation (saules, tamaris) des ripisylves des fleuves côtiers. En Vendée toutes les observations des imagos et des larves ont été faites sur tamaris. Au battage de ses arbustes il faut reconnaître que l'on obtient plus facilement Coniatus tamarisci (Fabricius, 1787) le charançon du tamaris qui couvre rapidement toute la surface du parapluie japonais. Mais si parmi cet amas de charançons bigarrés un insecte un peu plus grand surgit, il pourrait bien alors s'agir de cette fameuse coccinelle que nous recherchons !

Oenopia-doublieri
Appel à données : Oenopia doublieri
Juin

La coccinelle de la bryone, Henosepilachna argus, est une espèce rouge-orangée pubescente et relativement grande (6-8mm). Elle est aisément identifiable et relativement commune sur sa plante hôte. En effet, notre coccinelle étant phytophage et consommant exclusivement de la bryone, il faut cibler sa recherche, à vue ou en utilisant une nappe de battage, sur cette liane.

La Bryone (Bryonia dioica) est une plante grimpante qui se trouve notamment dans les haies, lisières de bois, fourrés ou même terrains vagues ! La coccinelle de la bryone semble par contre préférer les pieds biens exposés au soleil et est plus régulière en contexte urbain ou périurbain qu'en milieu bocager/agricole. Si vous avez des melons dans votre jardin, n'hésitez pas à y jeter également un œil puisque c'est aussi un repas potentiel pour cette coccinelle (tout comme le cornichon !).

Le pic de contact de l'espèce observé en Pays de la Loire se situe nettement en juin mais il est également possible de trouver cette coccinelle plus tardivement en saison. Outre la recherche de l'adulte à vue il ne faut pas hésiter à regarder les feuilles par transparence afin de détecter des zones claires indiquant que celle-ci a été "broutée" et laissant un indice devant motiver une inspection plus poussée sur le pied examiné. Enfin les larves de cette espèces sont également assez facilement reconnaissables : claires avec des pics sur le dos.

Dans tous les cas n'oubliez pas de noter lors de vos observations de coccinelles dans le Grand Ouest (Normandie, Pays de la Loire, Bretagne) : la date, le lieu (commune, lieu-dit, coordonnées géographiques si possible) et le nom de l'observateur. Pour faire encore mieux, l'idéal est de rajouter : le support (sur quelle plante a été observée la coccinelle), un nombre d'individus ou toute autre information utile pour expliquer à terme la répartition des coccinelles sur notre territoire.

Henosepilachna-argus
Appel à données : Henosepilachna argus
Juillet

La coccinelle marsupilami, Psyllobora vigintiduopunctata est une coccinelle d'un jaune vif, ponctuée de points noirs, elle ressemble à s'y méprendre au Marsupilami. Elle ne mange pas de pucerons mais affectionne tout particulièrement les champignons. Alors non, on ne la retrouve pas spécialement dans les bois avec un panier accroché à la patte, elle mange en fait des champignons dit oïdium, sorte de moisissure présente sur la végétation. On dit donc que c'est une coccinelle mycétophage.

Psyllobora-22punctata
Appel à données : Psyllobora vigintiduopunctata
Septembre

La coccinelle à damier, Propylea quatuordecimpunctata est une coccinelle jaune et noire assez variable, avec des tâches de forme rectangulaire qui lui donne son surnom français de coccinelle à damier.

Propylea-14punctata
Appel à données : Propylea quatuordecimpunctata
Octobre

Rodolia cardinalis est une coccinelle importée d'Australie qui a été introduite en France pour lutter contre un ennemi de certaines plantes ornementales : la cochenille australienne (Icerya purchasi).

Cette espèce se trouve donc particulièrement sur des plantes ornementales, et elle est à chercher activement sur les Orangers du Mexique (Choisya ternata). Souvent utilisée dans les parterres décoratifs et haies des bourgs et villages, cette plante ornemmentale est en fleurs en ce moment. Vous pouvez aussi faire un détour du côté des jardineries qui la vendent. C'est en tout cas en ciblant cette plante que la coccinelle a été découverte à plusieurs reprises en Côte d'Armor il y a peu (Florence et Marc Cochu, obs., Vivarmor Nature). Une occasion de noter une nouvelle espèce pour bon nombre de département de l'Ouest de la France, nous ne l'avons pour l'instant que du 22 et du 85 ! D'autres essences comme le Mimosa ne sont pas à négliger et vous pouvez aussi y rencontrer d'autres espèces de coccinelles comme Lindorus forestieri. Toutes les données de larves et d'imagos sont bonnes à prendre !

Rodolia-cardinalis
Appel à données : Rodolia cardinalis